Machinisme À quel conseil se vouer ?
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Sophistication croissante des machines, numérisation, robotisation et développement des nouvelles techniques : les agriculteurs doivent faire face à une évolution brutale de leurs matériels. Pourtant, le conseil traditionnel proposé par les chambres d’agriculture est en train de se déliter et les subventions sont dirigées vers d’autres sujets, environnement en tête. Des 80 conseillers machinisme de terrain recensés en 2005, il ne reste plus qu’une quinzaine d’ingénieurs à plein temps pour l’ensemble de l’Hexagone. Et beaucoup voient leurs interventions limitées à leur département, ce qui laisse des « déserts » de conseil dans certaines régions.
Payer, toujours payer
La nature ayant horreur du vide, d’autres solutions s’installent pour prendre la place de ces conseillers traditionnels. Elles sont souvent créées à l’initiative d’agriculteurs, ce qui a l’avantage de faire émerger les idées et les sujets d’expérimentation de la base, et non plus d’imposer des thématiques nationales. Mais cette nouvelle forme de conseil est bien souvent privée, c’est-à-dire payante. Même les forums sur Internet et les groupes Facebook demandent une validation à l’entrée. À défaut de payer, il faut donc montrer patte blanche et prouver qu’on dispose des connaissances et de la maîtrise nécessaire pour faire partie du groupe. Les agriculteurs qui sont en difficulté et ont le plus besoin de conseils techniques sont souvent écartés de ces groupes élitistes. La nouvelle tendance, qui consiste pour l’agriculteur à monnayer son expertise en devenant un conseiller ponctuel pour ses pairs risque d’accentuer encore plus ce fossé entre ceux qui peuvent s’offrir un conseil de pointe et ceux qui courent désespérément après un appui technique.
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